Vers le vent

La nuit avance. A petits pas. Mais jamais ne s'arrête. La nuit avance. Nuages sombres. Ténèbres. Il suffit d'un mot. Une pensée. Le souvenir d'un chant. Et la lumière surgit. Je me souviens d'une foret de sapins. La brume les enveloppait Comme on berce un enfant. J'avance sous la lumière froide Qui transperce les nuages Et les mots de mon père Comptine Chantent dans ma tete Dans chacun de mes pas Comme la brume bienveillante.

En rêve l'oiseau. Un cri presque un chant fend le ciel et se pose. Je ne dors plus mal trop peu inquiet du téléphone qui dira c'est fini. Sur la cime du cerisier l'oiseau. Je veille dit-il entre deux cris. Endors-toi paisible la souffrance le quitte il sourit. Faucon crécerelle

Le soleil se cache, la pluie lave le ciel. Entre deux averses, je rêve d'un désert habité par la chaleur et le vent. Il est caché là, Dans cette sierra pas nevada Numérique et sans dada. Je ne marche pas vers elle... Portée par la poussière, La sierra surgit Rêve de Mexique, Souvenir improbable, Véritable mensonge Qui me réchauffe le cœur.

Dimanche sous la pluie. Déjeuner sur la terrasse lavée par le vent. Discuter avec l'araignée funambule de mon plafond. Un brin de toilette. Marcher près de l'étang. S'enfoncer dans la sphaigne. Faire rire un ou deux crapauds.